Un objet à identifier (8)
Dans le cadre de son travail en cours sur les objets et outils d’autrefois, Bessans Jadis et Aujourd’hui vous propose une nouvelle photo à commenter. Voici un objet à identifier. Pour vos réponses, vos précisions, vos compléments, vos souvenirs, merci d’utiliser le commentaire (ci-dessous). Et n’hésitez pas à nous proposer d’autres devinettes en nous envoyant vos photos via le formulaire de contact.
À noter que cette photographie a franchi une frontière pour nous parvenir.
Clés de barillon.
Nécessaire à “bouissongs” pour descendre le foin l’hiver.
Il sera intéressant de dessiner ou de décrire comment étaient utilisés ou mis en place ces dispositifs.
On compte sur vous !
Je ne me souviens pas du nom de ces objets de bois, (je ne l’ai sûrement entendu qu’en patois) mais ils servaient à serrer les cordes pour attacher les barillons de foin pour pouvoir les transporter sur un traîneau (ou sur la tête et les épaules) Je me souviens d’avoir eu à porter ces « barillons » pour les monter dans la grange, par une échelle, avec la crainte d’être entraînée en arrière par le poids du barillon, l’échelle empêchant de se pencher en avant.
Je vous envoie une photo pour montrer comment on utilise cet object qui, à Balme s’appelle « la trò-i », au pluriel “trò-iess », du mot français « trou ». (voir ci-dessus la photo)
C’est une « clé à foin » un objet spécifique aux deux Savoie.
Ces sont des objets « faits maison », durant les mois d’hiver. Les propriétaires les marquaient de leurs initiales pour mieux les reconnaître.
Chaque ballot de foin était attaché au moyen d’une paire de cordes en chanvre munies de ces clés en bois, elles permettaient de lier rapidement le « barillon », en assurant un serrage maximal.
Le «barillon» se portait sur le dos courbé, la nuque et la tête, un sac ou une veste protégeant la tête du porteur. Il était maintenu à deux mains au-dessus de la tête.
Et aussi de le débloquer facilement, même avec la corde mouillée ou gelée.
C’est une « ciavetta » en Vallée d’Aoste, pour lier les trousses de foin. On en trouve encore de modernes à la Foire de St Ours d’Aoste.
Encore une similitude avec le patois de Balme,c’est « la troyé »et « lé
troyés »au pluriel.
On l’utilisait cet ensemble pour serrer un « bôrdzôn »de foin(ration de foin donné à chaque vache) ou bien pour assembler des branches de bois mort ramassées en forêt pour en faire un fagot (lô fèss).
Voir ci-dessus photo Giorgio Inaudi.
On passe la corde dans le trou, après on fait une boucle et on l’accroche sur la pointe de la troyé en manière que la tension la tienne ferme. Il suffit de tirer l’autre extrémité de la corde pour débrouiller le noeud…