Un objet à identifier (4)
Dans le cadre du travail de Bessans Jadis et Aujourd’hui sur les objets et outils d’autrefois, voici une nouvelle photo. Vous lirez les suppositions émises à son sujet et, pour terminer, la bonne identification.
N’hésitez pas à nous proposer d’autres objets ou outils utilisés autrefois dans la vie bessanaise en nous envoyant vos photos via le formulaire de contact.
Je ne connais pas cet objet. Jamais vu, jamais utilisé, mais 3 pièces:
1. Seau: maintien très ferme du cylindre intérieur, si sable ou terre introduit entre les deux éléments, lors de l’utilisation . Sable ou terre ôtés pour le transport.
2. Lime ou râpe forte: pour arrondir, diminuer l’épaisseur ou ajuster.
3. Cylindre de bois, sans doute, dans lequel est fichée une pièce métallique cintrée, jouant le rôle d’un « pied de fer » pour maintenir une chaussure que l’on cloue, ou une semelle bois que l’on taille, ou tout autre objet que l’on travaille.
Merci, P.B. pour ces hypothèses. Qui dit mieux ?
Sans connaître cet objet, je lance une voie : serait-ce un enfumoir à abeilles pour travailler dans la ruche ? Fumée sortie de ce seau, l’ensemble pouvait être accroché à la crémaillère ou à un arbre lors du travail.
Merci, Paul, les propositions restent ouvertes.
Il s’agit d’une lampe à carbure utilisée, pour celle-ci, jusque dans les années 1960 environ à la « Petite Suse » et dans les autres hameaux où il n’y avait pas encore l’électricité. Cette lampe utilisait des morceaux de carbure qui, au contact de l’eau, produisait de l’acétylène. Celui-ci enflammé donnait une lumière vive. Les morceaux de carbure devenaient de la poudre blanche qui ne produisait plus de gaz ; il fallait alors changer quasi journellement les morceaux de carbure ; il était stocké dans un baril métallique loin de l’humidité. Cette lampe nécessitait un nettoyage régulier, surtout pour le bec d’où sortait le gaz, pour avoir une flamme correcte et lumineuse, bleutée. Sur le second cliché, on peut voir le récipient dans lequel on mettait les morceaux de carbure arrosés de quelques gouttes d’eau pour faire débuter la réaction chimique. Refermé le récipient était mis ensuite dans le plus grand rempli d’eau. Il ne restait qu’à présenter la flamme pour avoir la lumière. Que de souvenirs…
Merci, Alain, de ces explications lumineuses !
Bonjour,
Le dessin n’étant pas coté, il peut être trompeur. Les lampes à acétylène que j’ai pu connaitre étaient assez compactes (dia. env 12cm, hauteur env. 25 cm) et se présentaient sous forme des parties vissées en leur milieu, à fond et haut bombés pour la pression qui pouvait s’établir à l’intérieur et certainement aussi pour facilité de fabrication par emboutissage. Le becquet de sortie comprenait un réglage d’arrivée d’air pour régler la flamme. Cette lampe comportait un accrochage de suspension et une anse de portage.
Si celle-ci en est une, selon Alain, c’est un modèle local ancien, breveté Villaron, mais alors sans doute le cylindre intérieur avait une fonction de cloche renversée, emprisonnant dans le fond les cristaux de carbure, afin que le gaz produit ne puisse s’échapper que par le tube coudé incliné.