Un objet à identifier (2)
Pour préparer l’exposition de l’été 2020 de Bessans Jadis et Aujourd’hui sur les objets et outils d’autrefois, une nouvelle photo était à commenter. Découvrez les commentaires publiés ci-dessous et les photos qui les illustrent. Merci aux participants.
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Ces petits objets avec une pointe et une grosse tête sont l’assurance durée de vie des semelles en bois des galoches et des socques sur nos sentiers caillouteux et terrains de montagne: appelés « tatzoa », pluriel « tatzèss ».
Dans la famille il y a aussi les « tatzèss » à tête ronde bombée.
Indispensables contre l’usure du bois et pour l’accrochage sur terre ou herbe, elles étaient moins appréciées sur les lauzes et les pierres où elles dérapaient sans prévenir.
C’est d’ailleurs cette dernière qualité que nous exploitions à fond avec ma sœur Nicole à la Mottuaz, où l’on pratiquait de longues glissades sur des rochers affleurants, et où. seule la consommation effrénée des « tatzèss » qui en résultait avait poussé ma grand-mère Marie-Jeanne PERA à y mettre fin de façon directive.
Ces « tatzèss, bien utiles , étaient vendues au poids chez Pierre d’Annéng (Augustin CIMAZ) emballées dans un cornet en papier journal ou autre.
Dans mes souvenirs de pré adolescent en vacances estivales à la Petite Suse , le Villaron, vers les années 1955/60 je revois des tatsés qui garnissaient les semelles de bois de nos sapons, galoches d’enfant. Ces clous étaient de deux sortes soit avec 4 facettes comme sur la photo soit de forme arrondie avec des stries. Je ne connais pas la différence d’utilisation entre les deux ! Les deux sortes se trouvaient sous les semelles de bois (lô lin’ en bessanais).
Nous ajoutons ce commentaire de Jean-Louis :
Quand on arrive au Plan des Gaëtes, depuis la Goulaz, on trouve sur la droite de grands rochers lisses et inclinés avec de grandes bandes longitudinales légèrement creusées (il y a aussi beaucoup de noms gravés sur les rochers).
Autrefois, les bergers glissaient sur ces longues lauzes avec leurs sabots qui avaient des « tatsés » sous les semelles de bois, d’où le nom de Plan des Gaètés, c’est-à-dire, Plan des glissades.
En allant à la Buffaz, dans notre chalet, démoli depuis, nous avons retrouvé une galoche m’appartenant quand j’avais 6 ans. Une semelle de bois ferrée avec des « tatzéss » rondes. Le dessus en cuir et lacets. Nostalgie d’une petite chaussure.